Episode 1: Si l'éternité était

Arthemise regarda Clément, attendant une réponse. 



Quoi ? rétorqua le garçon sans comprendre le regard de la fille.

Tu connais leur situation toi ?


Ça fait 5 ans Arth', tu devrais le savoir depuis..


Je regarde pas les infos, et je m'intéresse très peu à l'actualité...


T'abuses. Le garçon soupira avant de reprendre. Ils sont regroupés en ghetto. Un couvre feu leur ai imposé et le dit ghetto est surveillé militairement. Ils ont des supermarchés, des bibliothèques, des écoles, mais se sont loin d'être la fine fleur. Tous les emplois sont détenus par des Babyloniens. On pourrait considérer cela comme une petite ville surveillé. En dehors de ça, ils sont libre, bien que pas mal de Centralien ai encore de la rancœur.

C'est moins pire que ce que j'aurais imaginé ..., dit-il un peu soulagé. Je m'attendais un peu à une chasse aux sorcières mais visiblement Centralia a sût leur couper l'herbe sous le pied. Ce qui sera plus chiant c'est que si c'est surveillé militairement, impossible que je passe inaperçu aux points de contrôles. A part si l'un d'entre vous a ses entrées privées ?

Entrée privée ? Je passe par la grande porte en checkant les gardes moi, et je peux faire passer ce que je veux. dit la femme en faisant en V avec ses doigts pour se donner un air cool.

Putain de pistonner.. râla Clément, se réjouissant de son côté du piston pour le coup. M'enfin, pourquoi ce réjouissait il ? Ca regardait que Magnatis, lui il s'en battait un peu les couilles.

Alors une fois de plus il va falloir compter sur toi Arthemise ..., visiblement je vais te devoir beaucoup, ricana-t-il en regardant la petite Magicienne "danser" victorieuse.

Mais maintenant que nous avons un homme fort avec nous, tu n'auras plus à soutenir mon poids.

Evidement, l'empereur faisait référence à Clément et par la même lui forçait la main avec l'excuse de la galanterie.

Visiblement content que sa pique ait marchée, il sourit malicieusement en prenant la main de l'homme. Il était toutefois conscient qu'ils étaient tous dans le même bateau et ils devaient aller vite. Il aida comme il put Clément dans les escaliers et finalement, arriva à se hisser sur les places arrières du véhicule. Les 2 magiciens devant, il serait sûrement plus facile comme ça de passer la douane et au moins il pourra se cacher à l'arrière sous sa veste (retournée elle aussi bien évidement pour cacher son symbole) et laisser à Arthémise libre de choisir l'excuse qu'elle voulait si quelqu'un lui demandait qui était la personne allongée sur la banquette arrière qu'elle transportait.

Arthemise roula sans encombre particulière jusqu'au ghetto Babylonien. Arrivant de le poste de contrôle elle fit allonger Magnatis et surveilla que rien de reconnaissable de lui soit visible. C'est ensuite qu'elle passe en conduite manuelle s'arrêtant au poste de garde.

Arthy' qu'est-ce que tu viens faire ici ? demanda le soldat qui echangea un check avec la conductrice

Salut Max. J'amène mon ami manger un kebab babylonien

Sérieux ? demanda l'homme en regardant Clément sur le côté passager qui ne fit qu'aquiescer

Oui, tu sais si y a bien un truc qu'ils savent faire c'est bien les kebabs

Et pour celui derrière.

Un de mes cousins, il vient d'un autre système. Il se remet mal du voyage il tape un petit somme.

M'ouais.. Fait gaffe à eux. Évite de trop traîner dans les rues. dit le soldat avant de s'éloigner en tapant sur le capot pour faire ouvrir le passage. Arthemise roula a nouveau, remerciant le soldat d'un signe de la main.

Quelques minutes plus tard, Magnatis sortit de sa "cachette".

Bien joué, complimenta-t-il à la comédie de la fille.
Ils ont vraiment une confiance aveugle en toi ... un kebab à cette heure là sérieusement, se moqua-t-il.

Rien n'interdit aux militaires de frequenter les commerces Babyloniens dans le règlement fit Arthemise qui avait peut-être forcé sur le kebab.

Dans les rues à travers les fenêtres c'était.. Bah un ghetto. On dormait pas dehors, on ne crevait pas la faim non plus, mais il y a clairement mieux pour vivre. Les transports en commun à l'intérieur était des bus en fin de vie, des trams délabrés. Et inutile de dire que personne se bousculait au marchand de glace du coin ou bien dans les boutiques de vêtements. Elles étaient rarement ouvertes

A mesure qu'ils avançaient dans la ville, l'entrain de l'empereur se taisait. Au bout d'un moment, il avait arrêté de calculer les 2 autres et observait seulement la décadence de son peuple la tête posée contre la vitre. C'était compliqué de croire qu'il y a encore quelques années c'était la seconde capitale de l'Empire.

Ils arrivèrent bientôt à la sortie du ghetto et à l'entrée dans le domaine impérial. Comme on s'y attendait, il n'y avait personne qui gardait le chemin de terre s'enfonçant dans la forêt : la barrière babylonienne faisait déjà son effet.

Continue environ 1 km dans les bois et ensuite arrête toi. On arrivera à une arche de pierre. Là il faudra montrer patte blanche.