Si la Terre s'arrêtait un instant

Ratio par réflexe regarda sa montre. En effet l'heure tournait.

Pourquoi pas, je te renverrai un message quand j'aurais une soirée de libre, dit-il en se levant de sa chaise de bar.
C'était très bien de revoir un ancienne camarade en effet, merci pour la soirée, sourit-il sincèrement en tendant sa main pour la saluer.

La femme serra la main de l'homme sans d'autre mot, sa rancoeur ayant le dessus sur sa réflexion. Elle déposa une somme d'argent sur le bar pour payer son verre et un peu plus, puis elle quitta le bar sur un aurevoir de la main, direction chez elle.

Ratio la salua de la même façon avant de lui aussi prendre la route du retour. Il se faisait tard maintenant et sur la grande avenue on ne trouvait plus que quelques fêtard imbibés. Les autres plus vigoureux étaient plutôt parti dans l'intérieur du centre-ville où les boites tournaient à plein régime toute la nuit. En vérité, la nuit n'existait jamais vraiment ici.

Il pu donc rentrer tranquillement dans le palais impérial qu'il avait quitté tout à l'heure. L'intérieur était calme, très calme. Ca donnait un contraste presque flippant par rapport à l'extérieur où on entendant jusqu'aux portes la clameur de la ville. Il déambula un moment dans les couloirs avant de retrouver la chambre qu'il avait quitté quelques heures plus tôt. Là, il hésita quelques secondes avant d'ouvrir la porte. La pièce était vide, plongée dans le noir. Sur le coup, Ratio était soulagé. Alors, il alluma la lumière avec le grand lustre qui illumina la chambre. C'était digne d'une suite impériale : grand lit à baldaquin, meubles chers, pièce d'eau privée.

Alors qu'il allait se préparer à aller au fond de ses draps, il senti un décharge chaude lui traverser tout le corps.

Oh ! Alors tu voyais une ancienne compatriote ? Qui est l'ex de ton meilleur ami qui-plus-est. Je suppose que le mal du pays te rattrape même toi. Mais ... non elle est vraiment-

D'un geste surpris, Ratio s'éloigna de la femme, visiblement sortant de la douche, qui l'avait étreint par derrière. Il pouvait encore voir ses yeux luire avant qu'ils reviennent à leur éclat naturel.

Ne la mêle pas à tous ça. Elle veut simplement vivre sa vie ! Ordonna-t-il d'un ton énervé.
Ne t'en fais pas pour ça, de toute façon elle n'a pas l'air de m'apprécier, lâcha la femme en haussant les épaules. Tant qu'on ne me l'emmène pas je n'en ferai rien.

Il ne dit plus rien, gardant une posture méfiante en attendant de voir ce qu'elle allait faire. Alors, après avoir ricané à sa méfiance, elle décida d'arrêter de jouer avec lui et se dirigea vers le lit pour se glisser dans les draps de soies. C'est seulement une fois bien installée et après un moment de silence qu'elle invita Ratio à la rejoindre en tapotant sur le matelas.