L'Histoire est écrite par les vainqueurs

Ratio fut à la fois surpris et satisfait qu'Alexandre joue le jeu directement. Dans un sens, ça l'aidait beaucoup et contrairement à ce que l'on pourrait penser dans ce genre de situation, il eu un poids qui se leva de son cœur.

On m'a posé une question, je me contente de répondre honnêtement. Mais si cela vous a blessé, madame, insista-t-il d'un ton presque condescendant, j'en suis navré. J'espère au moins que mes pauvres paroles n'auront pas raison de cette détermination que vous souhaitez tant montrer.

Ely serait la main d'Alex fort dans la sienne. Il se riait d'elle, de sa fragilité. Au fond il savait qu'il l'avait toujours protégé d'une façon ou d'une autre des réalités les plus horribles de leur métier. C'est pour ça qu'il l'avait formé aux renseignement et non pas à l'assassina.

Aurais-je besoin de reformuler ma réponse ? Demanda-t-il d'un ton crachant en arquant un sourcil.

Non ... non j'ai bien compris. J'en ai fini avec toi, lâcha la femme en se mettant à côté de son compagnon pour l'aider à se relever.

Non ... plus rien ...

Elle tourna à demi la tête vers son ex-tribun une dernière fois.

Adieu Ratio.

Puis elle quitta la salle, ouvrant et passant cette fois rapidement la porte. Ratio lui ne broncha pas, son regard été resté le même même avec la "menace" implicite d'Alexandre.

Soirée, Quais des sous-marins romains, A-96

Le vaisseau été désert. Après plusieurs jours d'assignation à "résidence", l'équipage avait pu enfin sortir. Naturellement, Océane leur avait donné quartier libre jusqu'à la nouvelle mission et la plupart avaient enfin pu aller voir leur familles.
Elle, elle était restée sur son bâtiment. C'était lui sa seule et unique famille, elle n'avait nulle part où elle voulait plus aller qu'ici même en cet instant. Alors, profitant pour une fois du calme régnant, elle avait mis de la musique dans tous le bâtiment, faisant résonner tout le sous-marin. Elle avait désactivé ses yeux mécaniques pour apprécier au mieux le son et elle était si concentrée dessus qu'elle n'entendit pas la cloison étanche du château s'ouvrir et le bruit des pas descendant de l'échelle.

Océane sursauta à l'appel de l'homme. Mais quand on dit qu'elle sursauta c'en est presque un euphémisme. D'instinct, elle avait sorti son arme de poing et s'appétait à tirer sur la source de son stress soudain. D'ailleurs, en même temps que son réflexe était sortit un bref cri de panique, presque enfantin. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas été surprise, normalement c'était elle qui jouait ce rôle. Surtout que à cet instant, elle était au plus vulnérable : sa vue totalement coupée, son ouïe monopolisée.
Heureusement, son aspect s'était matérialisé de lui-même et tenait son arme de poing.

Ma Reine ... du calme ...

Peu après, il disparut aussi rapidement qu'il était apparut et Océane baissa son arme tout en réactivant ses yeux.

Tyler ... tu es fou de me faire une peur pareille !

Elle est comme un cheval sauvage : on ne passe pas derrière.
Après avoir reconnu son nouveau second elle coupa la musique et s'avança, se souciant maintenant de la peur qu'elle lui avait peut-être elle-même causée cette fois avec son arme.

Désolé ... j'ai réagit d'instinct. Je ne t'avais pas entendu venir.

Oui effectivement ... pardon encore une fois, vraiment ... C'est juste que ... j'ai pas l'habitude de me sentir faible.

Après un moment de silence elle se ressaisit et sourit à son second.

Monsieur Furaha, c'est un plaisir de vous revoir à bord, dit-elle en lui tendant la main, faisant référence à leur première "vraie" rencontre, sans faux-semblants.